Jardin naturaliste : introduction

 

La nature est une œuvre d’art à elle seule. Attirant le regard par sa simplicité apparente, tout en captivant le jardinier grâce à sa richesse et sa biodiversité. 

 

C’est cette beauté de simplicité et d’attention que je cherche à reproduire dans le mouvement, que nous appelons le jardin naturaliste.

En constante évolution, l’art de planter et d’agencer les plantes évolue pour se rapprocher à ce que la nature nous offre. Ce type de plantation naturel s’impose doucement aux yeux du public, nous la retrouvons de plus en plus présente dans les lieux urbains.

 

 

 

 Le concept de jardin naturelle émerge dans les années 30 au Pays-Bas.

A la base, c’est une lutte pour la préservation de l’environnement face à l’agriculture.

La volonté d’origine est de laisser la succession des cycles de la nature se produire et d’observer la croissance des graminées et des vivaces.

Le contrôle de la végétation n’était effectué que tous les 10 ans, cet important délai permet à la nature de se régénérer. La biodiversité étant l’un des fils conducteurs des jardins naturalistes, ces premiers parcs en montre un bel exemple.

 

Il faudra, tout de même, attendre le milieu de années 70, pour que des jardiniers, hors pays latins, aient envie de créer de nouveau type de jardins.

Les premières plantations plus massives de graminées apparaissent, en imitation aux grandes prairies fleuries américaines ou d’Europe centrale.

Ces jardins optent pour un style de jardin moins raide et délaisse le jardin à l’anglaise. Le semi spontané et le mélange de plantes commence à être accepté et mettent en avant les exigences écologiques des plantes et l’écologie du lieu.

Tout le contraire des pays latins qui étaient sous l’influence des jardins à la française comme ceux de René Perchère.

 


Les exigences écologiques et de durabilité devenant nécessaire, c’est vraiment à partir du début du 21°s, que le style de jardin naturaliste se met à proliférer partout à travers le monde

Car il encourage la conservation de la nature et la vie sauvage.

 

La nature sait s’adapter à tout type d’environnement.

Le jardin naturaliste à cette vocation de revenir à ce que la nature crée.

Cela se traduit entre autres par une mise en place moins énergivore, des besoins en eaux plus réduits et de s’implanter dans tous les types de sols. Il n’y a plus de mauvais sols en jardin naturaliste.
Une mise en œuvre où la main de l’homme est perceptible mais qui a pour finalité reproduire cette adaptabilité des plantes.

 

 

Pour cela, il est nécessaire de couvrir la quasi-totalité du sol avec une riche base de graminées.

Ces plantations font la part belle au mouvement et à l’évolution des plantes toutes au long des saisons.

Les couleurs chaudes, parfois pastels sont mises en avant.
Il faut aussi penser à la structure des plantes, sa forme, son fruit et même son inflorescence, car une fois sèche, elle participe à la beauté du paysage.

Ce sont des jardins qui bougent, où les plantes se mélangent et se ressèment au grès de leur envie.

Le jardinier intervient peu mais garde un œil sur l’ensemble afin d’entretenir une cohérence tout en permettant au jardin de changer d’années en années.

 

De mon point de vue, un jardin naturaliste est la meilleure façon de travailler avec la nature et les plantes.

Mais ne soyez pas dupe, ces réalisations qui paraissent simple sont d’une grande complexité. Les techniques d’aménagement et d’entretiens demandent surtout une connaissance accrue des plantes et du sol.

C’est pour cela, qu’il est facile de rencontrer des projets échoués lorsque le jardinier n’est pas préparé.

 

L’observation de ces environnements provoque chez moi un attrait qui me pousse à étudier chacune des couches de végétations qui s’offre devant moi.

 

Par le lien étroit que les jardins naturalistes entretiennent avec la biodiversité, l’écologie et les besoins actuels ; je suis convaincu, que c’est la meilleure technique créé aux jardiniers pour changer les choses.

Cette opportunité de reproduction de la nature m’inspire au plus haut point.